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PRÉSENTATION DE LA FILIÈRE

CHIFFRES CLÉS DE LA FILIÈRE

La filière forêt-bois, y compris l’amont-forestier, représente :

  • 60 000 entreprises avec une majorité de PME

  • 372 000 emplois directs et environ 440 000 emplois directs et indirects

  • 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires

  • 24,7 milliards d’euros de valeur ajoutée


La filière forêt-bois regroupe des activités relevant à la fois de la gestion et de l’exploitation forestière, de
l’industrie, des marchés de travaux du bâtiment (fabrication et/ou pose des produits bois), de la distribution.
Les activités industrielles comprennent le sciage, les panneaux de process, l’industrie papetière, les emballages,
les meubles en bois, la fabrication de composants pour la construction ou encore la production d’énergie
ou de molécules extraites du bois (chimie verte).

​La mise en oeuvre du bois dans le bâtiment représente 36% de la valeur ajoutée et 37% des emplois directs.
La couverture forestière du territoire national est de 28 % confortant la spécificité de la filière particulièrement
impactant dans les territoires.
Le bois, matériau renouvelable, se singularise par sa filière de production peu émettrice de gaz à effet
de serre (GES), sa capacité de capteur de CO2 en forêt et de stockage en produit. Il peut contribuer
significativement à la transition écologique du secteur de la construction et à la lutte contre le changement
climatique. Il faut pour cela que le service environnemental rendu par ce matériau soit reconnu. La filière
forêt-bois doit continuer à progresser dans sa structuration et ses performances, pour proposer aux marchés
des solutions innovantes afin que le matériau bois trouve une place à la hauteur de ses potentialités dans
tous les usages.

ENJEUX DE LA FILIÈRE

Filière de transformation d’une même ressource renouvelable - le bois -, à destination de multiples usages
(travaux de bâtiment en construction neuve et en rénovation, emballage, ameublement, papiers-cartons,
énergie, chimie verte …), le secteur forêt-bois est un contributeur de premier plan à la lutte contre le
réchauffement climatique.
Chaque année 88 Mt éqCO2 sont séquestrées dans l’écosystème forestier et 42 Mt éqCO2 sont substituées
par l’utilisation du bois énergie et du bois matériau (source étude INRA 2017). Sans ce secteur, les émissions
de GES en France seraient 26% plus élevées qu’actuellement (en tenant compte d’un bilan carbone positif
de la filière pour 130 MtéqCO2/an).
Ainsi, les marchés de la filière bois contribuent au développement d’une économie décarbonée (ou plus
exactement d’une économie du carbone renouvelable issu de la photosynthèse).
La fonction de production économique permet de financer la soutenabilité des fonctions environnementales
et sociales de la forêt, cette valorisation économique est totalement indispensable à la gestion durable des
17 millions d’hectares de la forêt française métropolitaine (Source : Agreste).
La filière doit faire face dans les prochaines années à une adaptation de toutes ses branches pour optimiser
son potentiel d’offre de services économiques et environnementaux et développer ses emplois et la valeur
ajoutée.

​Elle devra donc s’attacher principalement à :
- favoriser l’usage des matériaux biosourcés dans la construction et l’aménagement-ameublement,
- accompagner les évolutions des métiers et des compétences, accompagner la transition numérique,
- valoriser et mobiliser la ressource et sécuriser les approvisionnements à court, moyen et long terme,
- accélérer la croissance des PME à fort potentiel pour accroître la part d’ETI dans la filière.

VISION STRATÉGIQUE

S’exprimant le 18 avril 2018 à l’occasion de son déplacement dans les Vosges sur le thème de la ruralité, le
Président de la République a souhaité une « politique volontariste » de relance de la filière bois en France:
« Le bois est une filière que nous devons développer en France. Il y a trop peu d'emplois créés (comparativement
à l’Allemagne possédant une forêt de superficie un peu inférieure mais générant le double de valeur ajoutée
et d 'emplois). Il faut donc mettre en place une politique volontariste, sur laquelle nous allons travailler avec
la filière ». « Cela suppose qu'on reboise massivement, qu'on investisse davantage », investissements qui
devront permettre de « créer beaucoup d'emplois » en mettant notamment l'accent sur « la construction
en bois ».
L’essor de la filière forêt-bois qui contribue à l’atteinte des objectifs de la transition vers une économie
décarbonée à 2050, nécessite un développement de ses marchés (matériau, industrie, énergie) et une
meilleure mobilisation et valorisation de la ressource forestière nationale.
A l’aval, la fabrication française de produits bois semi-finis, notamment adaptée aux différents marchés de
la construction, ceux de l’aménagement et de l’ameublement s’inscrit dans une croissance à positionner
au regard de la dynamique de l’offre qui se développe chez les concurrents internationaux, notamment
européens.
L’investissement dans le champ des secondes transformations du bois est donc un aspect stratégique majeur
pour la captation de valeur ajoutée en France et limiter l’importation de produits semi-finis, dans un
contexte de forte demande internationale pour ces semi-produits.
Les besoins d’investissement dans l’industrie en général, dans la première et seconde transformation du
bois en particulier, sont très importants, à partir de l’éclairage apporté sur les besoins actuels et futurs des
marchés (prospective économique et marchés), pour faire évoluer les outils industriels.
Les entreprises françaises font face au défi de devoir investir massivement et gagner en productivité pour
élargir leurs marchés, et ainsi trouver une réponse compétitive incluant aussi la qualité et la quantité et la
régularité de leurs approvisionnements.
Le contexte économique est favorable à l’action avec l’essor récent du bois dans la construction (fruit d’un
accompagnement technique, normatif, réglementaire, de démonstration, etc.), avec la mise en oeuvre
d’une stratégie bioéconomie pour la France notamment au travers de son plan d’actions 2018-2020
(intégrant les importants potentiels du bois molécule, bois fibre, bois matériau), et avec l’essor des
énergies renouvelables. Les partenariats du Comité stratégique de la filière Bois (CSF Bois) s’élargiront
à des travaux mutualisés avec les CSF Chimie et matériaux et CSF Alimentaire à l’appui de la stratégie
nationale de bioéconomie.
A l’amont, pour pérenniser la disponibilité de la ressource forestière, assurer son renouvellement, l'adapter
au changement climatique et atteindre des objectifs de récolte compatibles avec les perspectives de
développement de l'industrie de transformation du bois, une priorité stratégique consiste à identifier, puis
mettre en place structurellement les différents leviers d’un changement d’échelle dans la mobilisation du
bois et dans le renouvellement de la ressource forestière de production.
La France s’est en effet dotée en 2017 d’un cadre stratégique pour l’ensemble de la filière à travers le
Programme National de la Forêt et du Bois (PNFB) qui précise à la fois les orientations stratégiques liées à
la forêt (dans ses dimensions économiques, environnementales et sociales) mais aussi liées à l’ensemble
de la filière bois de l’amont à l’aval.

​En fixant un objectif ambitieux de mobilisation de bois supplémentaires (+12 Mm3/an en 2026), il intègre -
dans le respect de la gestion durable des forêts – un triple objectif pour la filière à horizon 10 ans (2016-
2026), partagé et cohérent avec les différentes politiques publiques (stratégie nationale de mobilisation
de la biomasse, stratégie nationale bas carbone, …) : adapter les forêts au changement climatique, conserver
leur potentiel d’atténuation des émissions de GES et sécuriser les approvisionnements en bois pour
l’industrie en qualité, quantité et régularité.
La mise en oeuvre du présent contrat s’inscrira en cohérence avec le PNFB en contribuant à ses objectifs.
Les feuillus représentent la majorité de la ressource française en bois sur pied, ce potentiel n’étant pas
suffisamment exploité et transformé dans toutes les essences et qualités.
Le haut potentiel existant en formation et en recherche, et l’existence des structures assurant un lien vers
l’industrie (transfert de technologie, pôle de compétitivité…) doit être mobilisé au service de cette valorisation.
Ces sujets principaux apparaissent au coeur de la « politique volontariste » de relance souhaitée par
le Président de la République et pour lesquels le contrat stratégique de filière, de par la transversalité
d’approche qu’il autorise entre organisations professionnelles et syndicales, représentants de l’Etat élaborant
les politiques publiques et représentants des Régions de France, peut structurer des solutions autour de
travaux et actions structurantes menées en mode projet.

GOUVERNANCE

Le CSF Bois regroupe :

  • des fédérations professionnelles représentant l’amont et l’aval de la filière forêt-bois :

- France Bois Industries Entreprises, association loi 1901 à caractère interprofessionnel qui représente,
au niveau national, les organisations professionnelles de l’aval de la filière. Elle rassemble les syndicats
et unions professionnelles des secteurs de la transformation, de la pâte de cellulose, de la construction,
de l’ameublement.
- France Bois Forêt est l’interprofession reconnue au titre de l’article L.632-1 du code rural pour les
produits forestiers et dérivés du bois. Elle regroupe notamment les acteurs de l’amont et de la
première transformation de la filière.
- France Bois Régions, regroupe et fédère les associations à caractère interprofessionnel régional ou
départemental de la filière française. Ces associations régionales fédèrent les acteurs et les professionnels
de la filière en région de l’aval à l’amont. Elles sont l’interlocuteur privilégié des régions
pour le secteur forêt bois au sein notamment des commissions régionales Forêt Bois.

  • des syndicats de salariés : CFDT, FO, CGC, CGT ;

  • des pôles de compétitivité (Xylofutur...) ; un Centre Technique Industriel (FCBA) ;

  • des principaux organismes de financement et de soutien aux entreprises (ADEME, Bpifrance, …) et

  • le comité professionnel de développement économique de l’ameublement et des industries du

  • bois (CODIFAB);

  • des organismes liés à l’énergie (CIBE, FEDENE, SER, SNPGB, …) ;

  • des représentants de l’Etat et des Régions de France ;

Le CSF Bois est présidé par Dominique WEBER, accompagné d’un délégué permanent. Le CSF Bois s’appuie
également sur un fédérateur export et un correspondant numérique.
Le bureau du CSF Bois se compose de représentants de FBIE, FBF, FBR et de deux personnalités qualifiées
exerçant une activité industrielle (l’un représentant l’amont et l’autre l’aval de la filière), de représentants
d’organisations syndicales (CFDT, FO), de représentants de l’Etat (MTES, MEF, MCT, MAA) et d’un représentant
des Régions de France.
Ce bureau se réunit tous les 3 mois pour piloter l’avancement des projets structurants et des actions mises
en oeuvre dans le cadre des 4 défis.
Le président du CSF Bois fait un point régulier au Comex du CNI quant à l’avancement des projets structurants,
ainsi qu’au Comité de suivi du PNFB et au Conseil Supérieur de la Forêt et du Bois.
Le CSF Bois tiendra compte, le moment venu, des décisions qui feront suite à la mission d’appui à la
clarification de l’organisation de la filière forêt-bois confiée à Jean-Yves Caullet pour la bonne mise en
oeuvre de ce contrat de filière.

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