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EDITO DE DOMINIQUE WEBER,
PRÉSIDENT DU CSF BOIS

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Après une séquence de relance extrêmement forte des marchés pour le bois en sortie de crise sanitaire, suivie d’un puissant coup de frein dans le sillage du conflit ukrainien et de la crise énergétique, il sera indispensable dans la période 2023-2026 d’un nouveau contrat de consolider la remarquable accélération de la filière forêt Bois.

Le Comité Stratégique de Filière a vocation d’appuyer la construction d’une politique de filière exprimée par une volonté collective claire des organisations professionnelles, qui soit visible des marchés et bien articulée aux politiques publiques qui nous sont largement favorables tant qu’elles conservent leur cohérence globale pour l’ensemble des demandes adressant le secteur forêt-bois.

 

Des actions structurantes du deuxième contrat de filière qui s’achève se sont appuyées sur le déploiement réussi de la RE 2020, qui a totalement servi la dynamique d’entraînement positive du marché principal du bois construction.  La barre des 400 000 emplois temps pleins directs est à présent largement dépassée, portée par une création de 15 000 emplois directs supplémentaire par tranche d’un milliard de valeur ajoutée crée additionnelle sur l’ensemble du périmètre économique de la filière… mais rien n’est gagné.

Notre sujet reste d’accroitre nos gains de productivité de l’amont à l’aval, du propriétaire forestier à l’exploitant forestier jusqu’à la mise en œuvre concrète du matériau bois dans tous ses marchés, avec l’enjeu de potentialiser le stockage de carbone dans les produits bois et les bénéfices de substitution (plus de bois, dans tous les usages) et celui de soutenir la pompe à carbone et la vitalité de la forêt.

Cela induira un changement d’échelle et un « mur d’investissements productifs » à passer ;  il nous faudra bénéficier de conditions d’environnement économiques spécifiques permettant encore d’accélérer la modernisation et l’augmentation capacitaire de nos moyens de production, de la graine à la première et deuxième transformation du bois, tout en s’attachant à sécuriser les approvisionnements et donc à mieux articuler le développement des marchés avec la capacité productive de la forêt sous forte pression climatique.

Nous devrons donc concilier deux enjeux : celui du renouvellement plus accéléré de notre ressource et celui de la demande de matière croissante exigée par la décarbonation de l’économie. En cela, la forêt et le bois sont identifiés comme un chantier prioritaire de la planification écologique.

La ligne à tenir est le développement du matériau bois sous toutes ses formes, avec comme atout premier le caractère renouvelable et la capacité de circularité du matériau, à condition de maitriser les « fuites » par une cohérence de politiques et une vision de filière partagée. Nous sommes engagés dans une course contre la montre dictée par le réchauffement climatique qui exige responsabilité dans le juste emploi des ressources.

Ce troisième contrat de filière entend en particulier ouvrir plus largement au bois le marché d’avenir de la rénovation piloté par les exigences de sobriété et d’une économie plus circulaire. Tout en continuant d’éclairer la route des entrepreneurs de la filière sur tous leurs marchés, en organisant au mieux la gestion de la ressource, sa récolte, sa transformation et son renouvellement.

Il convient d’assurer la croissance de la capacité nationale de production à partir du vaste tissu d’entreprises déjà en place, qui ne demandent qu’à croître ou se diversifier, et peuvent en ajustant aussi leur offre, répondre demain en priorité à l’accroissement de la demande intérieure et après-demain participer au rééquilibrage de la balance commerciale.

Edito du Président: À propos
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